Voir que je ne suis pas la pensée

Un méditant venant de terminer le MBSR me disait que ce qui l’avait le plus marqué était de voir clairement, à travers la méditation de l’observation des pensées, qu’il n’était pas la pensée. C’est très libérateur.

On voit ainsi comment on peut « se prendre la tête » pour rien sur de simples événements mentaux qui apparaissent et disparaissent.

On perçoit des espaces sans pensée entre deux pensées. C’est une nouvelle dimension de nous-mêmes qui se dévoile, une dimension de silence mental et d’espace.

On se libère des contenus mentaux, des images mentales, des perceptions limitées de soi-mêmes qui ne sont que des pensées et des jugements inutiles sur soi-même et les autres.

Cela clarifie également notre pensée qui devient souvent plus rationnelle en faisant le tri entre les pensées utiles débouchant sur de l’action et les pensées inutiles qui se dissolvent d’elles-mêmes dès lors qu’elles sont vues.

L’observation des pensées est encore plus claire dans un stage en silence comme celui qui arrive au mois de mai.

Souvent avec cette défusion cognitive, les personnes parlent alors spontanément d’être observateur plutôt que penseur.

Une autre étape dans ce vécu méditatif est alors d’interroger cet observateur en retournant notre attention vers ce qui observe en nous, qui est une caractéristique naturelle de la conscience, ou en d’autres termes, la présence naturelle au cœur de ce que nous sommes, la Vie.

%d blogueurs aiment cette page :