Le MBSR réduit-il l’anxiété ou la dépression ?

Les méta-analyses sur les effets de la pleine conscience (MBSR) montrent une réduction de l’anxiété et de la dépression, avec une taille d’effet modérée comparable à la plupart des psychothérapies. C’est un effet thérapeutique non négligeable dans la mesure où un MBSR est une formation de groupe d’une durée de deux mois constituée de huit séances de 2h30 à 3h, ou neuf séances si l’on compte la séance d’introduction ou d’orientation, et une journée.

En 2018, nous avons fait passé un questionnaire de mesure de l’anxiété et de la dépression lors de la première séance du MBSR puis à la dernière. L’échelle de dépistage HAD (Hospital Anxiety and Depression scale) a l’avantage d’être très rapide et d’inclure des caractéristiques à la fois anxieuses et dépressives. Comme le montre le tableau ci-dessous, la moyenne des scores d’anxiété et de dépression était peu élevée. A partir d’un score de 11 (sur 21), la symptomatologie est qualifiée de « certaine », et peut-être là de 8 à 10 mais reste « douteuse » et à confirmer par un entretien clinique et d’autres tests. En dessous de 8, la symptomatologie est jugée absente.

Le groupe présentait plus de caractéristiques anxieuses que dépressives. Dans les deux cas, les moyennes se sont réduites à la fin du MBSR. Les réductions étaient plus visibles lorsque la présence d’anxiété ou de dépression était élevée. Nous déconseillons toutefois le MBSR pour des symptômes de dépression ou de troubles anxieux évalués à un niveau sévère. C’est une formation de groupe qui n’a pas été conçue pour des niveaux élevés de perturbations émotionnelles et cognitives. Nous recommandons alors plutôt une psychothérapie individuelle.


 

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