Marcher en forêt réduit le stress

Nous avons déjà parlé de la contemplation de la nature sur le bien-être. Marcher dans la forêt est encore plus bénéfique.

« La marche lente en forêt est de plus en plus mise en avant au Japon comme forme de médecine préventive antistress.

Le « Shinrin-Yoku », qui signifie « bain de forêt », amène à porter attention à la fraîcheur de l’air, aux couleurs et aux sons. Il constitue une forme de méditation qui consiste à être présent à l’environnement. En l’absence de la surstimulation liée à l’environnement urbain, la relaxation s’installe.

Dans une série d’études sur le « Shinrin-Yoku », des chercheurs ont montré qu’après une demi-heure de marche lente en forêt, les signes de stress que sont la pression artérielle et les niveaux sanguins de cortisol sont nettement diminués, comparativement à une marche en ville. Un effet positif est également constaté sur le système immunitaire.

Parmi les hypothèses avancées pour expliquer les bénéfices physiques et mentaux du contact avec la nature figurent la qualité de l’air et l’absence de pollution par le bruit. Une autre hypothèse est l’effet de la couleur, le vert et le bleu étant plus prévalents.

Mais, selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Affective Disorders, les bénéfices les plus importants pourraient provenir de la façon dont les arbres, les oiseaux et les levers de soleil attirent l’attention sans l’accaparer. L’esprit peut vagabonder sans but tout en étant engagé sans contrainte par l’environnement. Cette pause de l’attention volontaire reposerait l’esprit.

Marc Berman du Rotman Research Institute (Toronto) et ses collègues ont mené cette étude avec des personnes atteintes de dépression. Une marche de 50 minutes dans un parc boisé améliorait la cognition telle que mesurée par la capacité de se rappeler une série de chiffres et de les répéter en ordre inverse, comparativement à une marche à travers les rues de la ville. Une étude précédente avait montré le même bénéfice chez des personnes n’étant pas en dépression. »

Source : http://www.psychomedia.qc.ca/relaxation/2012-06-22/effet-anti-stress-du-contact-avec-la-nature

Egalement dans Marie-Claire ci-dessous : http://www.marieclaire.fr/le-shinrin-yoku-la-therapie-immersive-et-preventive-dans-la-foret,1237689.asp :

« Cette pratique est originaire du Japon : au début des années 80, l’Agence des Forêts japonaise a voulu inciter la population à se promener dans les bois afin d’éveiller ses sens et se reconnecter avec la nature. Une pratique nommée alors Shinrin-yoku et qui aurait des vertus thérapeutiques (sans pour autant qu’aucune étude scientifique ne puisse les étayer).

Ce n’est que dix ans plus tard, au milieu des années 90 que des scientifiques décident de se pencher sur le sujet et d’ainsi mesurer les effets physiologiques de la pratique du Shinrin-Yoku. En 1995, deux scientifiques japonais – Miyazaki et Motohashi – ont observé que les personnes qui passaient 40 min en forêt le matin et l’après-midi, avaient une meilleure tension, étaient également moins sujets à la dépression ou à l’anxiété. De même, les adeptes du Shinrin-Yoku étaient globalement moins fatigués.

Shinrin-Yoku ou le pouvoir des arbres

Par la suite, d’autres études sont venues compléter ces recherches. Ainsi, on a pu observer par exemple une diminution du taux de glucose dans le sang de diabétiques* ayant pratiqué des séances de Shinrin-Yoku.

Mais cette thérapie immersive dans les bois n’a pas que des effets physiologiques : en effet, en 2007, le professeur Morita et son équipe ont mené des expériences afin de quantifier les effets psychologiques de la pratique du Shinrin-Yoku. En analysant l’humeur de 498 sujets qui s’étaient promenés dans la forêt les 4 jours précédents, les scientifiques ont pu observer “un meilleur sentiment de vivacité et une baisse de l’hostilité et de l’état dépressif” chez ces personnes.

Sans compter l’impact sur le développement des sens : d’autres experts ont mis en lumière le fait “que nos systèmes sensoriels sont influencés par les informations reçues de façon visuelle, auditive, olfactive et même tactile”. Ainsi, le simple fait de côtoyer des arbres de manière régulière, permet d’affiner ses cinq sens. Ces mêmes sens qui ont également une influence directe sur l’organisme : par exemple, “l’odeur dégagée par les Cèdres du Japon a pour effet de faire baisser la pression sanguine systolique”.

Shinrin-Yoku : une detox digitale et sonore

Dernier bénéfice d’une séance de Shinrin-Yoku ? La déconnexion avec le monde. Une ballade en forêt, c’est avant tout, un moment privilégié pour apaiser son esprit et faire le vide. « S’immerger régulièrement dans un environnement naturel peut contribuer à réduire significativement le stress et les symptômes de troubles de l’attention, tout en renforçant le système immunitaire et en augmentant le niveau d’énergie », écrit ainsi Jean-Patrick Toussaint, expert et contributeur pour la fondation David Suzuki.

Comment pratiquer le Shinrin-Yoku ? Rien de plus simple ! Il suffit de s’immerger dans un environnement forestier (ou dans un grand parc) en se délestant au préalable de tout appareil électronique (ni smartphone, ni appareil photo, ni gps). Un moyen de se reconnecter avec la nature, et notre besoin d’air pur. »

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