Goûter le calme profond du corps
Comme pour la relaxation, la méditation prolongée calme et détend profondément le corps.
En réduisant les stimulations et en fermant les yeux pour se concentrer sur un stimulus calmant, comme la respiration par exemple, des effets corporels peuvent se faire sentir. Dès les années 70, les études scientifiques démontraient un ralentissement des rythmes respiratoires et cardiaques, lié à l’activation du système nerveux autonome parasympathique.
Le rythme cardiaque passait de 70,5 battements par minute avant la méditation, lorsque les méditants étaient simplement assis, détendus tranquillement sur leur coussin, à 64,7 battements par minute en moyenne pendant la méditation.
De même, le rythme respiratoire diminuait de 14,3 cycles respiratoires (inspiration et expiration) par minute à 10,7 cycles par minute. Ainsi la durée de la respiration durait 5,6 secondes au lieu de 4,2 secondes.
La respiration tend aussi à passer du niveau du thorax et des épaules au niveau du ventre (respiration abdominale profonde ou diaphragmatique).
On observe une forte corrélation (r = – .57) entre le nombre d’années à pratiquer la méditation et le ralentissement de ce rythme respiratoire. Plus on médite, plus on s’installe rapidement dans ce calme méditatif.
Cette forte relaxation corporelle s’accompagne souvent d’une paix mentale. Cela donne souvent envie de se baigner à nouveau dans cette paix profonde.
Sources :
- Presence: How Mindfulness and Meditation Shape Your Brain, Mind, and Life de Paul Verhaeghen (2017), Oxford University Press, p. 18
- Zen and the Brain, James H. Austin (1999), MIT Press, 872 p.