La méditation de pleine conscience à l’Assemblée nationale
Nous avions déjà parlé des initiatives d’un parlementaire américain et de parlementaires britanniques pour introduire la mindfulness dans la politique et les politiques publiques (voir Quand la pleine conscience devient un sujet de politique publique chez les parlementaires britanniques). La France s’en inspire avec une première conférence d’information sur le thème « les découvertes en neurosciences: l’impact positif de la méditation sur la santé et l’éducation« .
Les hommes politiques vont-ils s’informer sur la pleine conscience et dépasser d’éventuels préjugés ? Mieux, vont-ils cultiver la pleine conscience? Et quel impact cela pourrait-il avoir sur leur mission parlementaire et sur la société?
Des députés invités à la méditation mardi 12 décembre 2017
(D’après l’AFP) Des députés et leurs collaborateurs ont participé mardi à une présentation de la pratique de la méditation, avec le spécialiste Christophe André, a-t-on appris lundi auprès des organisateurs de cette initiative inédite au Palais Bourbon, Pacôme Rupin (LREM) et Delphine Batho (PS).
Ces deux élus se sont rendus en octobre à Londres à la première rencontre internationale de parlementaires consacrée à la méditation, « Mindfulness In Politics » avec Jon Kabat-Zinn (cf. article du Guardian).
Ils souhaitent développer la pratique à la fois à l’Assemblée et dans les politiques publiques.
Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie et adepte de ce « sport du cerveau », avait déjà convié à la fin de la précédente législature Christophe André. Le psychiatre et auteur de best-sellers fera mardi en fin de journée une présentation devant une trentaine de parlementaires de tous bords, sur le thème « les découvertes en neurosciences: l’impact positif de la méditation sur la santé et l’éducation ».
« Je considère que la vie politique ne peut se tenir à l’écart alors qu’il existe un engouement de la société et que les apports de la méditation sont corroborés par des études scientifiques« , a expliqué lundi à l’AFP la députée des Deux-Sèvres.
Pour sa part, Pacôme Rupin, diplômé de l’Université de Strasbourg en « méditation et neurosciences », proposait déjà pendant les campagnes début 2017 des séances informelles au siège d’En Marche et est arrivé à l’Assemblée avec ce projet de formation, pour « l’équilibre personnel ». « Les députés ont des vies très chargées, des responsabilités, la méditation est sans doute encore plus importante pour eux », selon cet élu.
Les députés veulent proposer un programme MBSR en janvier 2018.