Une retraite de méditation encore plus bénéfique que l’effet vacances

Une étude, publiée dans la revue Translational Psychiatry, a comparé l’impact biologique et psychologique de vacances et d’une retraite de méditation (voir à ce propos, celle que nous organisons cet été).

Cette étude comportait 64 femmes, âgées de 30 à 60 ans, qui ne faisaient pas de méditation. Elles ont séjourné pendant 6 jours dans un centre de bien-être où elles ont été assignées au hasard à prendre de simples vacances ou à participer à un programme d’initiation à la méditation et au yoga. Un groupe de 30 personnes expérimentées en méditation ont aussi participé à l’étude.

Des échantillons de sang ont été pris avant et après le séjour. Diverses évaluations psychologiques du bien-être et de la détresse ont également été réalisées avant et après le séjour ainsi qu’un mois et dix mois plus tard.

Les changements dans l’expression de 20 000 gènes ont été étudiés. Les trois groupes (vacanciers, méditants novices et méditants expérimentés) présentaient des changements dans l’expression de gènes après le séjour. Les plus notables concernaient l’activité de gènes liés à la réponse au stress et à la fonction immunitaire. L’étude a montré des changements bénéfiques importants dans les réseaux d’expression de gènes dus à l’effet de vacances commun à tous les groupes, concluent les chercheurs.

  • Chez les méditants expérimentés s’ajoutaient des changements dans un réseau de gènes caractérisé par une activité antivirale.
  • Les trois groupes ont présenté des améliorations équivalentes dans le bien-être mais chez les méditants débutants, une plus faible détresse a été maintenue plus longtemps que chez les simples vacanciers.

Pour ceux déjà formés à la pratique de la méditation, une retraite semble offrir des avantages supplémentaires pour la santé cellulaire au-delà de l’effet de vacances.

Source : Psychomedia et article de recherche dans Translational Psychiatry (2016) 6, e880; doi:10.1038/tp.2016.164. Published online 30 August 2016 : http://www.nature.com/tp/journal/v6/n8/full/tp2016164a.html

 

Meditation and vacation effects have an impact on disease-associated molecular phenotypes

Abstract
Meditation is becoming increasingly practiced, especially for stress-related medical conditions. Meditation may improve cellular health; however, studies have not separated out effects of meditation from vacation-like effects in a residential randomized controlled trial. We recruited healthy women non-meditators to live at a resort for 6 days and randomized to either meditation retreat or relaxing on-site, with both groups compared with ‘regular meditators’ already enrolled in the retreat. Blood drawn at baseline and post intervention was assessed for transcriptome-wide expression patterns and aging-related biomarkers. Highly significant gene expression changes were detected across all groups (the ‘vacation effect’) that could accurately predict (96% accuracy) between baseline and post-intervention states and were characterized by improved regulation of stress response, immune function and amyloid beta (Aβ) metabolism. Although a smaller set of genes was affected, regular meditators showed post-intervention differences in a gene network characterized by lower regulation of protein synthesis and viral genome activity.

Changes in well-being were assessed post intervention relative to baseline, as well as 1 and 10 months later.

All groups showed equivalently large immediate post-intervention improvements in well-being, but novice meditators showed greater maintenance of lower distress over time compared with those in the vacation arm.

Regular meditators showed a trend toward increased telomerase activity compared with randomized women, who showed increased plasma Aβ42/Aβ40 ratios and tumor necrosis factor alpha (TNF-α) levels. This highly controlled residential study showed large salutary changes in gene expression networks due to the vacation effect, common to all groups. For those already trained in the practice of meditation, a retreat appears to provide additional benefits to cellular health beyond the vacation effect.

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