Ce qui m’a renforcé à méditer quand j’étais étudiant

Toutes nos histoires personnelles sont différentes mais parfois on retrouve des processus communs entre êtres humains qui peuvent être utiles dans notre réflexion. Voici donc mon expérience sur mes débuts méditatifs déjà relatés ici.

J’ai commencé à méditer un peu à l’adolescence au karaté pour me concentrer et encore plus quand j’étais jeune étudiant, à partir de 1993, avec la découverte du bouddhisme ancien (theravada) et du zen. Ma pratique était très irrégulière et exploratoire.

Je méditais surtout quand j’avais de l’appréhension ou que j’étais tendu par rapport à des événements où ma performance allait être évaluée (stages professionnels, entrée dans la vie active, faire un concert avec des amis, préparation des examens, passage de grades au karaté à l’adolescence…). Cela me permettait de lâcher prise, de me détendre et de me reconcentrer sur mon action.

Je crois que je méditais aussi parfois pour digérer des pensées et des états de tristesse ou d’énervement, même si la musique était beaucoup plus ma voie à l’époque. La méditation était alors un espace de bienveillance et de compassion spontanées. Ces moments d’accueil me faisaient sortir d’états réactifs bloquants lors de révisions pour les examens par exemple.

Bien que je ne méditais pas à l’origine pour cela, je constatais également après quelques années que la méditation pouvait être un espace de clarification des pensées sur les problèmes relationnels du moment, de solutions sur des choses à gérer, de créativité dans de nouveaux projets… Ma pensée était plus claire, plus sûre.

Le calme me permettait d’y voir plus clairement et ainsi agir et être mieux dans le monde. Cette possibilité d’accueillir des émotions et des pensées difficiles fait partie des choses qui m’ont plu quand j’ai commencé la méditation.

Petit à petit, on se familiarise avec la simplicité de l’instant, avec le silence, avec la beauté naturelle des choses simples, avec l’aspect équilibrant, calme et énergétique de la nature. Je commençais ainsi à intégrer l’esprit méditatif dans le karaté que je pratiquais encore, à apprécier les arts Zen et à me faire des petites « cérémonies du thé« .

Mais ma pratique s’est intensifiée et est devenue très régulière quand j’ai commencé à faire des stages et des retraites de méditation un peu plus tard. Une profondeur insoupçonnée de la méditation s’est révélée. La méditation est alors devenue non plus seulement un outil de gestion psychologique parmi d’autres, ni même juste une façon de savourer la vie simple, mais une voie d’accès à ce qui est à la fois transcendant et immanent dans le fait même de vivre.

La compréhension par l’expérience s’élargit au fur et à mesure de la pratique… et cela s’approfondit toujours !

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